vendredi 24 janvier 2014

Le JDD annonce la candidature de Arash Derambarsh aux élections municipales de Courbevoie en 2014


INTERVIEW - Arash Derambarsh, 34 ans, annonce au JDD.fr sa candidature à l'élection municipale à Courbevoie (Hauts-de-Seine) contre le député-maire UMP sortant Jacques Kossowski. Ce juriste qui dirige une collection aux éditions du Cherche-Midi prédit une quadrangulaire entre les deux candidats de droite, ceux du PS et du FN au second tour.


Arash Derambarsh, ancien membre du RPR puis de l'UDF, a déjà tenté de briguer la mairie de Courbevoie en 2008. (Cyrus Atory)

Pourquoi vous présentez-vous à l'élection municipale à Courbevoie?
J'habite à Courbevoie depuis 30 ans et je suis très impliqué dans la vie associative de la ville. J'avais été candidat à l'élection législative de 2007 ainsi qu'à la dernière municipale (en 2008). J'ai décidé de me représenter car le député-maire sortant UMP Jacques Kossowski a annoncé que, s'il était réélu, il céderait sa place au bout d'un an à Eric Cesari (le directeur général de l'UMP, Ndlr). Au-delà de ce parachutage, c'est la quatrième fois qu'il se représente, à l'âge de 74 ans. Il est devenu adjoint au maire en 1983 alors que je n'avais que 3 ans! Qu'est-ce qu'il veut faire qu'il n'a pas eu le temps de faire?
Vous êtes un candidat sans étiquette. Où vous situez-vous dans le paysage politique?
Je me suis d'abord engagé au RPR puis à l'UDF. J'ai monté les échelons puis, étant juriste de profession, j'ai travaillé aux ministères des Affaires étrangères (2002-2004) puis de l'Intérieur (2004-2006). En 2007, quand le MoDem s'est créé, je me suis retiré. Aujourd'hui, je veux représenter une alternative pour la droite et le centre. Et je suis persuadé de parvenir au second tour. J'ai déjà reçu le soutien de beaucoup adjoints aux maires, de conseillers municipaux ou de directeurs d'écoles de la ville. Pour citer une déclaration de Jean-Christophe Fromantin (député-maire UDI de Neuilly, Ndlr), "je ne me place pas par rapport à des étiquettes mais à des compétences".
«Quand j'envoie un tweet, cela a plus de force qu'une dépêche AFP»
Ne risque-t-il pas d'y avoir une guerre entre les candidats de droite au bénéfice de la gauche représentée par le socialiste Jean-André Lasserre?
Je ne me positionne pas du tout par rapport aux socialistes. Jean-André Lasserre a été le directeur de campagne de François Hollande dans les Hauts-de-Seine (pendant la présidentielle de 2012, Ndlr) : la population va donc lui demander des comptes quant à la politique menée par l'Elysée. De plus, Courbevoie possède un électorat de droite, et cela devrait le rester. En revanche, je m'attends un haut score du Front national (représenté par Floriane Deniau, Ndlr). Il risque d'y avoir une quadrangulaire au second tour entre Jacques Kossowski, moi, Jean-André Lasserre et le FN.
Vous avez déjà été "élu". En effet, les utilisateurs de Facebook France vous ont désigné fin 2007, via une application, "président" du réseau social pour une durée de quatre mois…
C'est un coup de communication. En réalité, je cherchais à attirer l'attention des médias alors que je comptais me présenter aux élections municipales. Ce n'était qu'un "buzz" et il n'y avait rien de sérieux. Ceci dit, les réseaux sociaux sont des outils indispensables pour les élus aujourd'hui. Quand j'envoie un tweet, cela a plus de force qu'une dépêche AFP. Mais il ne faut pas utiliser Twitter de façon politicienne, mais de manière naturelle, spontanée.

Gaël Vaillant - leJDD.fr
jeudi 23 janvier 2014